J’ai la chance de travailler dans un joli refuge que j’ai façonné de mes mains. Voici un nouveau texte-poème pour rendre hommage à ce lieu si précieux. Et pour l’illustrer, une oeuvre de Lucille Rauscher que j’aime beaucoup :
“Je suis nichée dans les couvertures au creux de la maison qui chante. Le jour ce sont les oiseaux qui chantent des mélodies étonnées, des samples répétés, des notes piquées, des voix diffuses. Un grand enveloppement joyeux et manifeste. La nuit, ce sont les arbres. Le chant des arbres doit ressembler à celui de la mer. Un frisson continu. Le bruit du sable argenté qui coule dans un sablier. Entre les feuilles, les feux vivants de la lune s’animent. Un clignotement orangé et mouvant qui embrase la nuit noire.
Je guette au réveil et au coucher du soleil, les ombres lumineuses et dansantes que forment les branches sur le mur, sur le matelas, sur mon visage. La nuit, je me laisse absorber par la torpeur dans la lumière dorée des bougies. Bercée dans cet écrin de lumières et de sons. Dans le silence rare qui surgit comme un cadeau parfois. Mon âme se repose.”
Pour patienter avant la rentrée, vous pouvez écouter les textes-poèmes et récits rassemblés ici.
Bel été !